L’urbanisation grandissante en Afrique de l’Ouest et les changements climatiques ont accéléré la réduction des surfaces agricoles et l’appauvrissement des pâturages naturels. L’accès aux fourrages devient difficile pour les éleveurs, ce qui affecte fortement la performance de la chaîne de valeur lait local et accentue les conflits entre éleveurs et agriculteurs. Le Bénin n’échappe bien évidemment pas à cette réalité. Ces dernières années, face à la variabilité climatique et à la forte
urbanisation, les conflits entre éleveurs de bovins et agriculteurs dans ce pays se sont aggravés. Dans les départements du Borgou et de l’Alibori, départements qui concentrent à eux seuls 85 % du cheptel national, les éleveurs sont obligés de parcourir de grandes distances pendant la saison sèche (mi-novembre à mi-Mai) pour trouver des ressources nécessaires à l’alimentation de leurs troupeaux. Mais à chaque déplacement, des incidents graves opposant ces éleveurs transhumants et les agriculteurs des zones d’accueil et de transit, sont fréquemment enregistrés.

Pour limiter ces conflits et faciliter la cohésion sociale, le Centre Africain pour le Développement Equitable (ACED) en partenariat avec l’Association Nationale des Organisations Professionnelles d’Éleveurs de Ruminants au Bénin (ANOPER) et l’Association pour le Développement des Communes du Borgou (ADECOB), a initié le projet de « mise en place d’unités de production d’aliments pour bétail au Bénin ». Cette initiative, financée par l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA) de la CEDEAO, a un double objectif : améliorer l’accès à tout moment de l’année à l’aliment pour bétail pour les éleveurs du Borgou, et promouvoir l’emploi des jeunes dans la filière viande et lait. C’est également un projet innovant qui s’inscrit dans le cadre des grandes orientations de sédentarisation de l’élevage au Bénin.

Dans le cadre de cette initiative, il est prévu de :

• Renforcer les capacités organisationnelles des éleveurs de la zone d'intervention
• Appuyer les jeunes bénéficiaires pour la production, la transformation et la conservation de plantes fourragères
• Former vingt jeunes bénéficiaires à la production, la transformation et la conservation de plantes fourragères

Pour plus de détails sur chaque opportunité et les critères de sélection, veuillez consulter les avis complets :

• Constitution d’une liste restreinte de consultant-formateurs individuels en renforcement des capacités organisationnelles des éleveurs
• Constitution d’une liste restreinte de fournisseurs de semences de plantes fourragères
• Constitution d’une liste restreinte de consultant-formateurs individuels en production fourragère

Les candidats intéressés sont invités à soumettre leur manifestation d'intérêt selon les instructions fournies dans chaque avis.

Date limite de candidature : 15 juillet 2024 à 17h GMT+1