L\u2019urbanisation croissante dans les pays africains met les villes au d\u00e9\ufb01 notamment sur les questions de s\u00e9curit\u00e9 alimentaire et nutritionnelle. Ce d\u00e9\ufb01 est d\u2019autant plus important que le nombre de personnes qui vivent en situation de pauvret\u00e9 et vuln\u00e9rabilit\u00e9 dans les villes s\u2019accroit continuellement. Le B\u00e9nin ne fait pas exception. En effet, selon l\u2019Institut National de la Statistique et de l\u2019Analyse Economique, en 2018, environ 5 personnes sur 10 vivent en villes et une \u00e0 deux personnes parmi elles vivent en situation de pauvret\u00e9.<\/p>\n
Face \u00e0 ce d\u00e9\ufb01, des interventions sont n\u00e9cessaires pour contribuer \u00e1 r\u00e9duire la pauvret\u00e9 et l\u2019ins\u00e9curit\u00e9 alimentaire en milieu urbain. Dans cette optique, ACED en collaboration avec l\u2019Universit\u00e9 d\u2019Abomey-Calavi et l\u2019Universit\u00e9 libre d\u2019Amsterdam, a d\u00e9velopp\u00e9 deux jardins communautaires \u00e0 Abomey-Calavi et Porto-Novo ; deux grandes villes du B\u00e9nin. L\u2019objectif de cette intervention est de tester si ces jardins pourraient signi\ufb01cativement am\u00e9liorer la situation alimentaire et le revenu des citadins pauvres.<\/p>\n
Les jardins ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9velopp\u00e9s sur deux sites d\u2019un hectare chacun et o\u00f9 20 participants en situation de vuln\u00e9rabilit\u00e9 alimentaire ont \u00e9t\u00e9 s\u00e9lectionn\u00e9s pour y participer. Cette participation a \u00e9t\u00e9 faite en trois \u00e9tapes. Premi\u00e8rement, les candidats ont \u00e9t\u00e9 form\u00e9s sur les techniques d\u2019installation de p\u00e9pini\u00e8res, de repiquage, de suivi des ravageurs et de r\u00e9colte de diff\u00e9rentes cultures. Ensuite, ils ont \u00e9t\u00e9 dot\u00e9s en mat\u00e9riels et \u00e9quipements de jardinage et de syst\u00e8mes d\u2019irrigation de leurs parcelles.<\/p>\n
Mieux, ils ont \u00e9t\u00e9 form\u00e9s \u00e0 la vie associative et au suivi de la gestion d\u2019exploitation et accompagn\u00e9s au d\u00e9veloppement de leurs coop\u00e9ratives maraich\u00e8res et aux actions collectives qui promeuvent une meilleure organisation au sein de leurs groupes. Deux ans apr\u00e8s le d\u00e9veloppement de ces jardins, d\u2019importants r\u00e9sultats positifs ont \u00e9t\u00e9 obtenus sur les conditions de vie des participants.<\/p>\n
Des \u00e9tudes approfondies ont permis de quanti\ufb01er ces r\u00e9sultats. N\u00e9anmoins, pour mieux capitaliser l\u2019impact de cette intervention sur la vie de ces citadins, ce document d\u2019histoire r\u00e9ussie a \u00e9t\u00e9 initi\u00e9 pour donner la parole aux acteurs directs des jardins. L\u2019objectif de cette exp\u00e9rience est de rendre visible \u2018l\u2019invisible positif\u2019 v\u00e9cu par ces participants dans leurs vies quotidiennes et leurs m\u00e9nages.<\/p>\n
Pour ce faire, la parole a \u00e9t\u00e9 donn\u00e9e \u00e0 un participant par jardin (homme et femme) choisis au hasard pour raconter ce qui a r\u00e9ellement chang\u00e9 apr\u00e8s leur implication dans le jardinage urbain. La \ufb01nalit\u00e9 est de donner un aper\u00e7u aux praticiens et d\u00e9cideurs sur l\u2019impact que pourraient avoir de bonnes interventions politiques dans le secteur de l\u2019agriculture urbaine sur la vie des populations pauvres des milieux urbains et p\u00e9ri-urbains.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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